Menhirs des Terriers
Le site mégalithique des Terriers comprend 9 menhirs qui ont été probablement dressés à la fin du néolithique (les datations des structures mégalithiques de ce type s’échelonnent sur l’ensemble des IVe, IIIe et IIe millénaires avant J.C.). Ce petit groupe de stèles représente un lieu de culte. L’endroit a été fréquenté mais il n’a pas été habité. Les groupes humains qui ont érigé ces menhirs étaient des agriculteurs et éleveurs. Ils habitaient la plaine au nord de la montagne des terriers (site actuel du village).
Les menhirs des Terriers ont été découverts en 1991 lors des prospections de Frank Dugas et de Marc Borréani.
En 1992,Marc Borréani constata qu’un reboisement et un tracé de piste conduits par le S.I.V.O.M. avaient provoqué un déplacement de certains menhirs.
Il était urgent alors d’ authentifier le site, ce qui fut fait par l’archéologue Philippe Hameau en 1995 avec l’aide des services techniques de la Commune des Arcs.
En 2002, après concertation du service Régional de l’Archéologie, la Commune des Arcs et l’association Nature, Patrimoine et Paysages des Arcs ont sollicité à nouveau Philippe Hameau pour aménager le site afin d’en proposer l’accès au public.
La terrasse naturelle sur laquelle se trouvaient les menhirs a été partiellement nettoyée et les menhirs dressés sur cet espace sans que l’on puisse localiser leur emplacement initial exact. Certains menhirs avaient été projetés et beaucoup étaient fragmentés. Lors du nettoyage deux menhirs allongés sous une couche d’humus ont été mis à jour. Actuellement le site comprend 9 pierres dressées. Il y en a peut être d’autres mais pour le savoir il faudrait procéder à la fouille de l’ensemble de la terrasse et beaucoup déboiser.
La réhabilitation est donc partielle mais comme l’écrit Philippe Hameau « cet ensemble de pierres dressées représente toutefois un intéressant témoin des pratiques cultuelles de la Préhistoire récente sur le territoire des Arcs »
La réhabilitation du site est la première action engagée par NPPA.
Un fascicule rédigé par l’archéologue Philippe Hameau avec la collaboration de Marc Borreani et Franck Dugas a été publié aux éditions du LAU à Hyères. Ce fascicule est en vente à la presse des Arcs, au musée des Arts et traditions Populaires de Draguignan et au siège de NPPA.
Des panneaux signalétiques ont été réalisés par la municipalité à la demande de NPPA qui a rédigé les textes.
Il a été demandé aussi que les pierres et les fragments placés à côté des bases soient identifiés (il faudrait derrière mettre la lettre majuscule correspondant au dessin d’ensemble fait par Philippe Hameau et présent dans la plaquette publiée)
Comment se rendre aux menhirs des Terriers : Le site se trouve dans la forêt communale des Arcs sur la colline des Terriers. Pour y aller il faut prendre, depuis la RN7, la route de la forêt (route du Bac), franchir les deux ponts et emprunter la piste forestière. Arrivé au départ de trois pistes prendre celle du milieu « piste du Pommier » et marcher sur environ 3 à 4 kilomètres jusqu’à la piste « des Grilles » (côté gauche de la piste du pommier). Il faut ensuite suivre cette piste des grilles jusqu’à son extrémité puis remonter sur une cinquantaine de mètres à gauche jusqu’aux menhirs signalés par un panneau.
Le Réal, Le cours :
Le Réal naît aux Nouradons (commune des Arcs). Il descend en un gros ruisseau appelé La Pouiraque, passe devant la décharge puis sur la propriété de mademoiselle Rey puis sur la route (le CD91) et ensuite sous le chemin qui monte vers la propriété Laumi et le cabanon de Nicole Carletti. Le gros ruisseau de la Pouiraque est seulement alimenté par les eaux de pluie . Lorsqu’il y a de fortes précipitations il gonfle vite « parfois sur la route, il y a un mètre d’eau ! » raconte Louis Passerin.
À noter :
- Il y a en amont des constructions.
- Des rejets de toutes natures sont effectués dans ce ruisseau.
- Sur la propriété de mademoiselle Rey, il serait pollué par une source née sur cette propriété et l’alimentant. Cela depuis la création de la décharge en 1956-1958. On ne sait pas si la nappe phréatique est touchée ou non par cette pollution, et par suite si la situation peut-être normalisée quand il n’y aura plus de décharge.
On peut considérer que le véritable départ du Réal se situe Un peu en avant de la grande martelière à l’endroit où il est alimenté par les eaux de la source de Fantroussières. Les eaux de la source de Fantroussière sont en partie dérivées sur un canal d’irrigation : le canal des moulins. (60 pour cent des eaux partent dans le canal et 40 pour cent dans le lit naturel du Réal à l’endroit de la grande martelière appelée aussi martelière du Docteur Jouve).
Le Réal arrive dans le village, son lit présente alors des dénivelés qui amènent l’eau à cascader joliment (lorsqu’il y a de l’eau !). À partir du pont de l’Hospice,jusqu’au théâtre de verdure puis le long des immeubles du boulevard Gambetta le cours du Réal est couvert sur un peu plus d’une centaine de mètres.
(cette couverture a été effectuée dans la première moitié du 20ème siècle avec une subvention de l’État provenant des ressources des jeux ;le but des travaux-rectifications du lit, construction du tout à l’égout avec les canalisations à 4 mètres en profondeur du lit du ruisseau- était sanitaire)
Quand le Réal ressort à l’air libre, il reçoit le Pantayou ou déverse de sainte Cécile » après avoir reçu le petit ruisseau de saint Roch, lui-même souterrain (la jonction se faisant sur l’emplacement du théâtre.) Le Réal, qui est endigué,poursuit son cours et passe sous la voie de chemin de fer. Il descend vers la RN7 puis va se jeter, au- delà dans l’Argens.
La problématique « cours d’eau »
On a d’abord globalement une problématique de type cours d’eau. Le cours débute sur la commune de Draguignan (les sources étant prises en compte), passe ensuite limitrophe entre Trans et Les Arcs et descend vers Les Arcs. À ce moment il passe sous le village puis il ressort et va se jeter dans l’Argens.
Dans cette problématique générale cours d’eau on a une problématique d’une certaine partie de ce cours d’eau qui fonctionne comme un cours d’eau à sec, c’est un talweg, qui réceptionne les eaux de pluie et qui les évacue et une problématique où là il est en eau toute l’année, de façon pérenne (depuis l’apport de Fantroussières).
La problématique de l’espace sensible Saint Roch
La deuxième grande problématique c’est ce qui semble se situer à la sortie de la traversée sous les Arcs et que l’on identifie comme « l’espace sensible Saint Roch ».Le Réal à cet endroit coule entre des parcelles communales, départementales puis plus loin privées. (Des échanges de parcelles ont été effectués entre la commune et le Conseil Général). À sa sortie il est endigué jusqu’à la gare.
Le nettoyage du cours d’eau pose problème. Normalement ce sont les propriétaires qui doivent procéder au nettoyage. Il faudrait au moins que ces derniers donnent l’autorisation de passer si une déclaration d’intérêt général est faite en vue de réaliser des travaux de nettoyage. (La Loi de 1992 sur l’eau met en place cette déclaration d’intérêt général. En fait la possibilité légale existe depuis longtemps, sous une autre formulation, et autorise, au travers d’une enquête publique une reconnaissance d’intérêt général des travaux entrepris sur des propriétés privés. (autorise les collectivités à investir de l’argent public sur des propriétés privées.) On est d’ailleurs dans ce cas de figure pour l’Argens : le Conseil Général est passé par une procédure DIG, il y a eu un arrêté préfectoral après six mois d’enquête.
Ici, soit cela se traite à l’amiable, c’est à dire un courrier est envoyé à chaque propriétaire en lui spécifiant bien que la commune va venir sur le cours d’eau pour le mettre en valeur, l’entretenir, etc, et demande l’autorisation de passer et de couper les végétaux ou alors la mairie demande aux riverains de le faire (en application de l’article 114 du code rural qui dit que l’entretien incombe aux propriétaires riverains.)
La municipalité aurait le droit, dans le cadre de la déclaration d’intérêt général, de demander une rentrée d’argent (une recette fiscale) pour les travaux : c’est une possibilité mais en fait peu de collectivités l’utilisent, elles font les travaux mais ne demandent pas une intervention financière des riverains.
Ce qu’il conviendrait de faire. Les demandes de NPPA
En ce qui concerne le cours d’eau appelé Le Réal il a été fait depuis 2003 l’identification des sources de pollution : cette action va être traitée dans un paragraphe spécifique. Ce que NPPA demande suite à cette identification porte sur l le nettoyage, l’entretien et la réfection des berges.
Dès le mois de mai 2002, après une réunion de réflexion sur le sujet organisée en mairie avec les représentants du Conseil général et notre association une synthèse permettant de préciser les besoins avait été transmise à la mairie. Voici cette synthèse :
La commune, en synthèse de cette réflexion, devrait préciser au conseil général ses besoins qui portent essentiellement sur l’entretien, le nettoyage, la mise en valeur de l’ensemble du cours d’eau. Le conseil Général peut alors intervenir, seulement comme conseiller technique, sauf pour la partie localisée comme propriété départementale où il doit faire- en tant que propriétaire riverain- le nettoyage.
Pour cette partie localisée à la propriété départementale un accord est déjà intervenu et la convention sera signée. La commune pourrait donc si elle le voulait (et surtout si elle en avait la possibilité en matériel disponible) faire faire les travaux dans l’immédiat pour cette partie. (passage d’une épareuse et réfection des berges)
Pour le reste du cours d’eau il faut demander aux propriétaires riverains de nettoyer et/ou l’autorisation de passer et de faire effectuer le nettoyage probablement par une entreprise spécialisée.
Un courrier au conseil Général précisant le projet de la commune en accord avec les associations de protection de l’environnement et en particulier Nature Patrimoine et paysages des arcs doit être fait.
Il convient d’indiquer très précisément ce qui est souhaité :
- le nettoyage de l’ensemble du cours d’eau
- la réfection des berges sur la partie sensible
- le faucardage de l’ensemble du Réal (lit et berges) en amont et en aval de cette zone sensible et que les berges soient débarrassées des détritus et gravats qui défigurent et nuisent au site.
- la recherche de la qualité de l’eau et son maintien.
- enfin la préservation de l’écosystème et sa réhabilitation
Il doit être spécifié sur ce courrier que l’aide technique du Conseil Général est sollicitée : quels végétaux doivent être retirés, quels travaux de réfection du lit et de renforcement des berges absolument nécessaires doivent être réalisés, quelles actions relatives à l’eau peuvent être envisagées (analyse, dépollution, maintien et rééquilibrage du milieu aquatique par exemple). Cette aide technique sollicitée auprès du Conseil Général et formulée permettra ensuite à la commune et aux associations de soutien d’argumenter et d’instruire le projet d’ensemble et les projets annexes et de demander pour les réaliser les subventions possibles.
Ce courrier au Conseil Général n’exclut pas de demander parallèlement un entretien sur les mêmes sujets à madame Thevenot et à monsieur Georges Olivari de La Maison de l’eau de Barjols puis de solliciter conseils et avis à l’agence de l’eau compétente pour la Région.
Cette demande n’exclut pas évidemment que les travaux envisagés sur la zone sensible de Saint Roch soient réalisés et que les différents courriers aux propriétaires riverains soient envoyés.
Enfin pour que le projet reste cohérent dans sa réalisation, même si tout ne peut se faire en même temps et que des étapes soient financièrement nécessaires, il convient de ne pas perdre de vue l’aspect paysager de l’ensemble et d’avoir donc une vision globale du projet. (Un avis du Conseil Général assorti d’un complément d’étude paysagère seront probablement intéressants à solliciter aussi dans ce sens.)
À propos des demandes listées dans ce courrier synthèse adressé à la mairie des Arcs en mai 2002 :
Un nettoyage de la partie du Réal comprise entre le pont du collège et la nationale 7 a été effectué en novembre 2006 avec actions de maintien en fin 2007.
Des réunions ont eu lieu : en janvier 2003 sur le site avec Georges Olivari, en mars 2003 en mairie, en mai 2004 encore avec Georges Olivari (et après consultation des archives par NPPA sur la rivière du Réal,les propriétés communales, eaux et fontaines, le régime des eaux. Syndicat du canal des moulins)qui propose de procéder lui-même à l’identification des sources de pollution depuis les sources jusqu’au confluent, Juin 2004, encore juin 2004 (sur le site) novembre 2004 avec le premier adjoint Alain Parlanti (sur le Réal mais aussi sur d’autres sujets : forêt, canalisations défectueuses, protection renforcée des ripisylves).
La municipalité a toujours assisté aux assemblées générales de l’association et manifesté de l’intérêt au sujet du Réal en concrétisant quelques propositions. Mais tout est très lent et l’action d’ensemble demandée avec sollicitation du Conseil Général est peut-être « lettre morte » (en fait s’il y a eu quelque chose NPPA n’a pas été informée et rien n’est paru sur les quelques petits journaux municipaux parus, à ce sujet)
Les sources et les fontaines
Il y a plus de vingt fontaines dans le village mais en 2007 NPPA en en répertorié vingt et a proposé à la municipalité de les identifier avec un panneau portant leur nom et la date de leur réalisation. Des photos ont été faites par Luc Gandon, adhérent NPPA, et ont été exposées à la chapelle Saint Pierre du Parage puis au lycée agricole des Arcs. Ces photos vont maintenant orner la salle des fêtes.
