La glycine des Bréguières revient dans le village

En 1865 deux glycines furent plantées part la SNCF aux Arcs : une devant le buffet de la gare et une seconde près de la façade d’un bâtiment construit aux Bréguières.
Les Arcois connaissent bien la première qui est maintenant classée et qui fait l’admiration des voyageurs et des passants au moment de sa superbe floraison.
La seconde glycine, la jumelle, est devenue « privée » : en effet le bâtiment appartenant à la SNCF a été vendu et a été occupé par des particuliers.Les derniers propriétaires de ce bâtiment ont été monsieur et madame Grégoire qui l’ont habité pendant 49 ans et qui y ont créé et exploité un élevage de poules pondeuses.
Quand les Bréguières ont été transformées en ZAC les bâtiments existant sur la zone ont été abattus pour être remplacés par des locaux commerciaux. La glycine qui s’adossait à une construction vouée à la destruction était en péril.

Grâce à la volonté du maire, Alain Parlanti, au bon vouloir des propriétaires de la ZAC (la société Barjane) et à l’opiniâtreté de l’association Nature Patrimoine et Paysages des Arcs le précieux végétal - il vaudrait entre 7000€ et 9000€ - a pu être sauvé.


Il a été arraché et placé, en attente de transplantation aux Arcs, dans une pépinière de Fréjus qui se consacre aux gros végétaux « La Palmeraie ».
La glycine va revenir aux Arcs.
Elle devrait, après quelques travaux d’aménagement, trouver une place sur un espace de terre situé sur le boulevard Jean Jaurès en limite du parc de stationnement installé le long de la voie menant à Château Morard.
Pendant son séjour à Fréjus, et ce malgré une coupe drastique (sa frondaison qui faisait 15 mètres a été ramenée à 1m50 !) la vieille dame a continué à vivre.
Elle a même, à la saison, un peu fleuri mais elle s’ennuie et voudrait se rapprocher de sa jumelle. Elle voudrait continuer à vivre aux Arcs, elle voudrait refleurir avec l’abondance presque extravagante qui était la sienne il y a une dizaine d’années aux Bréguières. Elle voudrait séduire les Arcois en illuminant ce triste boulevard Jean Jaurès.
Elle voudrait que l’on n’attende pas trop pour son transfert, elle voudrait que le lieu soit bien aménagé et être soutenue correctement tout au long du petit muret qui délimitera le minuscule jardin public où elle pourra à nouveau s’épanouir.
Wistéria sinensis est une glycine de Chine. Ses feuilles non dentées sont à 11 folioles et ses grappes de fleurs mauves sont longues d’environ 20cm.
Avant son arrachage, sa circonférence à 1,30 m du sol était de 1,65 m, sa hauteur estimée à 2,50 m et l’étalement de sa frondaison à 15 m.
Cette glycine a déjà été signalée au service de la DIREN qui s’occupe du classement des arbres remarquables mais il manque l’accord du propriétaire.
Quand elle sera transplantée aux Arcs la demande de classement devra être refaite par la municipalité.